Buenos Aires, le 20 mars 2017
L’exposition « Le Peuple, le Livre, la Terre : 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte » est coparrainée avec l’Unesco. Après son lancement à Paris, elle a voyagé au siège de l’ONU à New York, au Congrès américain, à la Knesset en Israël, au Vatican, à l’hôtel de ville de Copenhague, en Albanie, au Montenegro, au centre Gandhi de New Delhi et au Parlement britannique.
Elle a ouvert ses portes cette semaine au centre culturel présidentiel CCK de Buenos Aires (Argentine). Rabbi Abraham Cooper, vice-doyen du Centre, y a accueilli les représentants diplomatiques des parrains de l’exposition : le Canada, Israël, le Paraguay, la Pologne, le Royaume-Uni et les États-Unis, ainsi que les délégués de l’Azerbaïdjan, du Saint-Siège, de l’Inde, de la Russie, de l’Autriche, du Chili et de l’Uruguay.
Au CCK de Buenos Aires.
L’inauguration s’est déroulée sous le haut patronage du président de la Nation argentine, représenté par sa ministre des Affaires étrangères, Susana Malcorra, et son ministre des Médias, Hernan Lombardi.
Une importante délégation israélienne, dirigée par le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Yuval Rotem, a assisté à la commémoration de l’attentat terroriste perpétré en 1992 à l’ambassade israélienne de Buenos Aires, attentat qui a laissé vingt-neuf morts et blessé des citoyens aussi bien israéliens qu’argentins.
Le Dr Graciela Vaserman Samuels, conseillère de la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a lu le message de cette dernière, soulignant « … le patrimoine culturel de Jérusalem en tant que ville sainte des trois religions monothéistes… Cette exposition… explore le lien profond, incontestable, entre le peuple juif et la Terre sainte… une relation viscérale qui contribue à façonner l’histoire de toute l’humanité… C’est une réponse à tous ceux qui cherchent à répandre des mensonges pour alimenter l’antisémitisme, notamment en délégitimant méthodiquement Israël et le peuple juif ».
Le Dr Ariel Gelblung, représentant du Centre pour l’Amérique latine, a fait valoir qu’« affirmer qu’il n’y a pas eu de présence juive en Terre sainte depuis 3 500 ans est une forme d’antisémitisme ».
Le directeur des Relations internationales du Centre, le Dr Shimon Samuels, a offert à la ministre des Affaires étrangères une lampe de Judée du Ier siècle « qui puisse éclairer sa route pour affronter les défis diplomatiques qui l’attendent ».
Dr Gelblung, Dr Vaserman Samuels, Dr Samuels, Susana Malcorra, Rabbi Cooper.
Le Centre Wiesenthal a assisté aux commémorations de l’attentat de l’ambassade d’Israël et félicité le Congrès argentin pour son projet de loi qui permettra de juger par défaut ses auteurs présumés, des Iraniens et du Hezbollah, recherchés par Interpol.
M. Samuels a rappelé de tenir compte de l’avertissement donné par l’assassinat du procureur Alberto Nisman : « Depuis 1992 et jusqu’à ce jour, des cellules du Hezbollah continuent d’infester l’Argentine et toute l’Amérique latine. »
Rabbi Cooper a apporté la conclusion suivante : « Nous avons connu cette semaine et des joies, et des peines : notre exposition à Buenos Aires, et le deuil partagé avec les familles des victimes et avec les survivants de la terreur iranienne… Commémorer et célébrer sont des constantes de la vie juive et, pour beaucoup, l’agenda du Centre Simon Wiesenthal. »
Devant le mémorial des victimes de l’attentat de l’ambassade d’Israël, au siège de l’AMIA : Rabbi Cooper, Drs Gelblung et Samuels.