« Cette exposition… explore le lien profond, incontestable, entre le peuple juif et la Terre sainte… une relation viscérale qui contribue à façonner l’histoire de toute l’humanité… C’est une réponse à tous ceux qui cherchent à répandre des mensonges pour alimenter l’antisémitisme, notamment en délégitimant méthodiquement Israël et le peuple juif. »
Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco
Londres, le 2 mars 2017
L’exposition « Le Peuple, le Livre, la Terre : 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte » est coparrainée avec l’Unesco. Cependant, son inauguration à Paris en janvier 2014 fut retardée et bloquée par plusieurs États membres hostiles, notamment tout le bloc des pays arabes.
Cette semaine, lors de son inauguration à la Chambre des communes du Parlement britannique, le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, déclarait que, « en tant que seule organisation juive accréditée au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, nous avons fait pression contre l’usurpation palestinienne du patrimoine juif et chrétien – depuis la basilique de la Nativité à Bethléem en 2012 jusqu’à la désignation du tombeau de Rachel et du caveau des Patriarches comme mosquées. En 2016, le Mur occidental et le Mont du Temple étaient visés. Cette année, ce seront Qumran et les manuscrits de la mer Morte… Cette exposition est une réponse et un moyen de contre-attaquer ».
Lien YouTube vers l’inauguration à Londres (en anglais) : https://youtu.be/Ubb6RaDjY6c
De gauche à droite : Jonathan Arkush, président du Conseil des représentants des Juifs britanniques ; Sharon Bar-li, ambassadeur adjoint d’Israël au Royaume-Uni ; l’ambassadeur Ron Adam ; Joy Wolfe, de la Fédération sioniste ; J.-J. Roboh, CSW-France ; Lord Carey ; Lord Polak ; Dr Graciela Samuels, Unesco ; David Dangoor, Exilarch Foundation ; Lord Palmer ; Déborah Lévy, présidente de l’Union des étudiants juifs de l’université de Warwick ; Graham Morris, fondateur de CSW-UK ; Shimon Samuels.
Photo gwp geoffwilsonphotography
Hôte de l’événement, le député Sir Eric Pickles s’est exprimé sur les défis qu’il a à relever en tant qu’envoyé spécial du Royaume-Uni chargé des questions post-Holocauste.
Graciela Vaserman-Samuels, conseillère à l’Unesco, a lu le message de sa directrice générale, Irina Bokova : « C’est précisément le rôle de l’Unesco que de construire les défenses contre l’antisémitisme… à travers l’éducation, l’histoire et l’héritage de toutes les cultures, y compris la culture juive et le judaïsme… le patrimoine culturel de Jérusalem en tant que ville sainte des trois religions monothéistes... »
« Cette exposition… explore le lien profond, incontestable, entre le peuple juif et la Terre sainte… une relation viscérale qui contribue à façonner l’histoire de toute l’humanité… C’est une réponse à tous ceux qui cherchent à répandre des mensonges pour alimenter l’antisémitisme, notamment en délégitimant méthodiquement Israël et le peuple juif. »
Sharon Bar-li, ambassadeur adjoint d’Israël au Royaume-Uni récemment appointée, a souligné la pertinence de cette exposition à l’heure du centenaire de la déclaration Balfour.
Alan Kessel, haut-commissaire adjoint du Canada, attendait avec intérêt le lancement de cette exposition au Parlement d’Ottawa.
David Dangoor, à la tête du Centre Simon Wiesenthal du Royaume-Uni, a parlé de l’importance de cette présentation à la Chambre des communes en ces temps d’antisémitisme galopant. Lord Polak quant à lui a souhaité que les Etats membres de l’Unesco changent leur comportement électoral.
Le Centre a offert à Sir Eric Pickles une lampe de Judée du IIIe siècle symbolisant « l’étincelle de défense contre la haine ».
Une carte de la Terre sainte illustrant les tribus d’Israël, datant de 1759 et qui figure dans l’exposition, a été remise à George Carey, archevêque émérite de Canterbury, avec la Récompense humanitaire internationale du Centre Simon Wiesenthal, en reconnaissance de son action, de sa vaillante contribution au dialogue interconfessionnel et de son amitié pour le peuple juif.
Lord Carey of Clifton reçoit son prix des mains de M. Samuels.
Photo gwp geoffwilsonphotography
M. Samuels s’est réjoui de la présence de nombreux lords et députés de divers partis, ainsi que de personnalités qui ont participé à la création et au parcours de l’exposition, parmi lesquelles : l’ambassadeur Ron Adam, Michael Phillips, Edward Azouz, Joy Wolfe, Rabbi Lord Sacks et Raymond Simonson, qui accueilleront l’exposition à partir du 27 mars au centre JW3 de Londres.
M. Samuels concluait son allocution en ces termes : « C’est un grand privilège pour moi d’inaugurer cette exposition dans le pays qui m’a vu naître et où j’ai grandi. Pays empreint des valeurs judéo-chrétiennes et précurseur de l’Etat de droit, aux valeurs qui se reflètent dans ces vers de William Blake : ‘‘Till we have built Jerusalem in England’s green and pleasant Land” (‘‘Jusqu’à ce que nous ayons bâti Jérusalem sur la verte et plaisante terre d’Angleterre’’). Puissent ces vingt-quatre panneaux contribuer à inspirer respect mutuel et reconnaissance du patrimoine de ses prochains – une étape cruciale sur le chemin de la paix. »
Inaugurée au siège de l’Unesco à Paris, cette exposition a voyagé aux Nations unies à New York, au Congrès américain, à la Knesset en Israël, au Vatican, à l’hôtel de ville de Copenhague, au centre Gandhi de New-Dehli. Aujourd’hui à la Chambre des communes de Londres, elle poursuivra son itinéraire à Buenos-Aires à la mi-mars.