Paris, le 20 février 2017
Dans une lettre adressée au SIEL (Salon international de l’édition et du livre de Casablanca), le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, félicitait son directeur, Hassan El Ouazzani.
M. Samuels indiquait que, « après six ans de surveillance du SIEL de Casablanca ainsi que de ses salons sœurs du monde arabe, à la recherche de stands qui exposent des ouvrages haineux, nous étions enchantés de recevoir une réponse si positive de votre part, tout à fait dans l’esprit de l’article 5.6 du contrat du SIEL avec ses exposants (cf. règlement du salon http://www.salonlivrecasa.ma/) :
‘‘Les publications ne doivent pas :
- porter atteinte aux bonnes mœurs
- être contraires à la souveraineté du Royaume du Maroc, à ses préceptes religieux ou aux principes généraux fondateurs de l’État marocain
- heurter la sensibilité publique’’. »
Le Centre adressait à M. El Ouazzani ses félicitations pour avoir déclaré que cette 23e édition du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca « ne permettrait pas d’exposer des livres qui encourageraient la haine et l’extrémisme, tel Mein Kampf » (en arabe : https://www.youtube.com/watch?v=MT11TH1A7TA).
La lettre soulignait que, « sur les 120 000 livres exposés, seuls 20 contrevenants avaient été signalés, pour la plupart irrespectueux de l’islam – fait particulièrement inacceptable alors que le Salon fait face à la grande mosquée Hassan-II de Casablanca ».
M. Samuels déplorait que, « malgré votre bonne volonté, Mein Kampf était mis en vente (voir les livres en haut de la pile, marqués d’un rectangle rouge :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1871133419831614&set=a.1494162537528706.1073741829.100008049227616&type=3).
Il ajoutait que « cette édition est publiée en Égypte par Kunooz Publishing and Distribution ».
La lettre affirmait que « nombre d’éditeurs contrevenants échappent à votre vigilance en exposant leurs ouvrages sur des stands arabes collectifs, passant ainsi outre leurs obligations contractuelles ».
M. Samuels expliquait que « chaque année, notre travail à Francfort – le salon du livre le plus important au monde – consiste à collaborer avec les autorités responsables afin d’identifier et de dresser une ‘‘liste noire’’ des ouvrages fomentant la haine et la violence, même s’ils se trouvent sur des stands collectifs ». Il soulignait qu’« il va de soi que nous prendrons toutes mesures nécessaires pour que Kunooz et autres délinquants soient bannis de la prochaine Foire du livre de Francfort ».
« Monsieur le Directeur, notre Centre est tout disposé à collaborer avec vous et avec votre ministère de la Culture pour que le SIEL 24 de Casablanca soit, l’année prochaine, exempt de toute haine… Nous pourrons alors garantir qu’aucune infiltration ne viendra entraver votre bonne volonté », concluait M. Samuels.
