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Paris, le 20 juin 2022

Le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, commente les élections législatives françaises de ce week-end. « Les candidats se sont concentrés sur les questions internes de pouvoir d’achat et de mécontentement populaire. Le parti Ensemble ! du président Macron a considérablement chuté, n’obtenant à l’Assemblée nationale qu’une majorité relative de 245 sièges sur un total de 577».

Pour adopter des lois, la majorité au pouvoir devra soit former une coalition bancale avec un autre parti pour atteindre le minimum de 289 sièges, soit rassembler des fragments de consentement sur des questions spécifiques, entraînant des négociations laborieuses dans les commissions parlementaires et les couloirs du palais Bourbon – une situation à laquelle la France n’est pas habituée, contrairement à d’autres démocraties où la représentation proportionnelle est la norme, comme Israël, la Belgique ou l’Espagne.

M. Samuels fait part de son inquiétude suscitée par, d’une part, la coalition de gauche Nupes – avec ses 131 sièges – où les socialistes, les Verts et les communistes sont dominés par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ; et, d’autre part, par l’extrême droite du Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, qui a obtenu un record de 89 sièges.

Bien qu’elle ne soit pas du type Corbyn – embourbé dans des relents d’antisémitisme –, la coalition Nupes est plus encline à assumer une posture anti-israélienne, telle que représentée par la campagne BDS ou le grotesque concept de néo-apartheid, en passant par les accusations de la Cour pénale internationale ou en soutenant les positions de l’OLP...

Mme Le Pen mènera un programme anti-musulman et anti-migration, que nous avions paraphrasé comme suit : « D’abord, ils s’attaqueront au peuple du Vendredi, puis au peuple du Samedi ! »

La sympathie ambiguë de Marine Le Pen pour Vladimir Poutine pourrait être réduite au silence au vu de la situation en Ukraine.

Le président Emmanuel Macron et son gouvernement, dirigé par la Première ministre Élisabeth Borne et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ont du respect pour la laïcité et les minorités. Ils devraient donc rester proches des enjeux qui nous sont chers.

Néanmoins, un autre élément pèse dans la balance : la présence croissante de Juifs français en Israël, qui achètent des maisons dans des zones surnommées « la petite France », où baguettes et croissants remplacent borekas et houmous.

« Les élections au Parlement européen de 2024 constitueront l’étape suivante », concluait Shimon Samuels.