Paris, le 29 janvier 2023

Le Centre Wiesenthal salue la ville de Lyon pour avoir été l’un des bastions de la résistance antinazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais c’est aussi là que l’officier des SS et de la Gestapo Klaus Barbie, surnommé « le boucher de Lyon », fut responsable de la torture et du meurtre de quatre mille adultes et enfants et de la déportation de sept mille cinq cents Juifs pour être assassinés à Auschwitz. Il a fallu quarante ans pour le retrouver et le traduire en justice.

Cette semaine a été marquée par la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, qui coïncide avec le 78^e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau par l’Armée rouge. Des terroristes palestiniens ont décidé de fêter cette date en lançant des roquettes sur Israël et en lâchant des hommes armés pour tuer des Juifs.

L’État d’Israël souhaite éviter l’escalade, mais les médias ont rapporté que l’attentat de Jérusalem a donné lieu à des célébrations en Cisjordanie et dans la Ville sainte. Partout dans le monde, l’incitation à la haine et à la violence, effrénée, se poursuit.

La semaine prochaine, le 1^er février, Grégory Doucet, le maire de Lyon (Europe Écologie Les Verts), a convoqué une conférence intitulée « Trente ans après la signature des accords d’Oslo, regards sur la Palestine » – avec les intervenants invités suivants :
- Abaher El-Sakka, professeur de sociologie à l’université de Birzeit, Cisjordanie
- Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France
- Benoît Van Keirsbilck, directeur de Défense des enfants International
- Christian Velud, maître de conférences sur le Moyen-Orient à l’université de Lyon
- Salah Hamouri, « avocat franco-palestinien... ancien prisonnier politique ».

Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, a exprimé son indignation car « Hamouri est loin d’être un ‘‘ancien prisonnier politique’’. En tant que membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un groupe terroriste, il a été condamné pour son rôle dans la tentative de meurtre du Grand Rabbin d’Israël, entre autres crimes. Il avait été libéré avec mille vingt-six autres prisonniers en échange de l’otage israélien Gilad Shalit, puis de nouveau arrêté pour ses activités continues avec le FPLP. Hamouri a finalement été expulsé vers la France le mois dernier ».

Comment un terroriste peut-il être célébré comme « invité d’honneur » par la municipalité lyonnaise ?

Cette « conférence » est vouée à être une parodie visant à dénigrer Israël, avec son lot d’allégations diffamatoires d’« apartheid » ou de « colonialisme »...

Chaque orateur aura son propre rôle :
- le tristement célèbre rapport d’Amnesty International sur « l’apartheid israélien » sera mis en avant. De nombreux observateurs considèrent qu’il est biaisé à un tel point qu’il ternit la réputation de l’ONG.
- Un défenseur des droits de l’enfant insistera sur le fait qu’« Israël abuse des mineurs palestiniens », sans tenir compte du fait que le Hamas recrute des enfants pour en faire des chahîd (martyrs) ; ni des roquettes lancées par le djihad islamique depuis des terrains de jeux ; ni de l’antisémitisme de l’Autorité palestinienne instillé dans les manuels scolaires...

Hier, un Palestinien de 13 ans a perpétré une attaque terroriste à Jérusalem. Il a tiré sur des Juifs, les blessant grièvement, avant d’être blessé à son tour et arrêté par la police israélienne. Ce mineur sera-t-il considéré comme abusé par Israël, au lieu de l’être par ceux qui l’ont incité à cette folie meurtrière ?

Interrogé sur le caractère unilatéral de cette conférence, le maire de Lyon aurait suggéré d’inviter également un Juif à prendre la parole... À une table ronde consacrée à attaquer Israël ? Cette suggestion serait hilarante si elle n’était horrifiante. Qui se porterait volontaire pour s’asseoir à côté d’un terroriste qui veut votre mort ?!

Le Centre Wiesenthal prie instamment le maire de Lyon d’annuler cet étalage de haine. « Cette conférence est une autre forme de banalisation du mal », concluait Shimon Samuels.

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Pour plus d’informations, contactez Shimon Samuels à csweurope@gmail.com