Paris et Rome, le 6 décembre 2023
Le Centre Wiesenthal se dit horrifié par le titre choisi par Francesca Albanese, rapporteur spécial de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés, pour son nouveau livre : J’Accuse, sous-titré « Les attentats du 7 octobre, le Hamas, le terrorisme, Israël, l’apartheid en Palestine et la guerre ».
Bien qu’il ne soit aujourd’hui publié qu’en italien, il risque de devenir un best-seller pour le camp anti-Israël, antisioniste et antisémite à travers le monde. Mme Albanese s’est exprimée à plusieurs reprises, au nom de l’ONU, contre Israël. Sur le site italien d’Amazon, elle affirme qu’« un apartheid et une occupation néocoloniale avec des milliers de victimes ne font pas de doute », alimentant le récit du terrorisme génocidaire sous la bannière « Israël a eu ce qu’elle méritait » !
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, relève que J’Accuse... ! est le titre d’une lettre ouverte du romancier Émile Zola publiée dans le journal L’Aurore en 1898. Il accusait le gouvernement français d’antisémitisme contre le capitaine juif Alfred Dreyfus, condamné pour trahison, sur la base d’accusations forgées de toutes pièces. Depuis, J’Accuse est devenu une « marque de fabrique » pour dénoncer l’antisémitisme.
J’Accuse, le livre de Francesca Albanese, et l’article d’Émile Zola.
L’usurpation d’éléments de l’histoire juive n’a rien de nouveau. Néanmoins, l’utiliser pour un livre qui sanctionne partialement l’État juif est un exercice de haine, déjà vu dans son dernier « rapport » au Conseil des droits de l’homme de l’ONU (en juillet 2023).
Voir : https://wiesenthal-europe.com/fr/communiques-de-presse-2023/1030-commentaires-sur-le-point-7-53e-session-du-conseil-des-droits-de-l-homme-de-l-onu
En fait, à cette occasion, M. Samuels déclarait : « Bien qu’elle prétende être ‘‘impartiale’’, Mme Albanese ignore de manière flagrante les violations des droits de l’homme de la ‘‘Palestine’’ – en ce qui concerne les droits des femmes, les droits des LGBT, les minorités religieuses, la liberté d’expression, de presse ou de réunion, les détentions illégales, les procès sommaires et les exécutions, les mises à mort extrajudiciaires, l’incitation des enfants au ‘‘martyre’’, les attaques terroristes ou les bombardements de civils, entre autres – tout ce qui légitime de facto le terrorisme et qui justifie la haine. »
La semaine dernière, Au Club des journalistes de Canberra (Australie), Mme Albanese a eu l’outrecuidance de prétendre que le Hamas n’était PAS à blâmer pour le conflit à Gaza... et que « les attaques terroristes étaient une réponse ‘‘naturelle’’ ». Elle a ajouté que « l’occupation israélienne du territoire palestinien était ‘‘un crime contre l’humanité’’ et que c’était un ‘‘apartheid par défaut’’ (sic !) ».
Le rapporteur spécial de l’ONU a poursuivi ses accusations biaisées : « La réaction militaire véhémente d’Israël se base sur un ‘‘non-droit à l’autodéfense’’. »
Si, comme des rumeurs l’indiquent, son voyage en Australie a été payé par une pléthore de groupes de défense des Palestiniens (dont Free Palestine Melbourne et Australia Palestine Advocacy Network), il est indéniable que cela constitue un conflit d’intérêts !
Le Centre Wiesenthal considère que, quel que soit le contenu de son ouvrage, le fait de l’avoir titré J’Accuse apparaît comme un détournement délibéré de l’histoire et du patrimoine juifs.
Nous demandons instamment aux Nations unies de destituer Francesca Albanese, d’évaluer les dommages qu’elle a causés, y compris son incitation implicite à la haine et à la violence, et d’enquêter sur ses activités – dont ce livre, publié sous la prestigieuse signature de « Rapporteur spécial des Nations unies ». De toute évidence, elle enfreint le règlement de l’ONU, les procédures du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (art. 3 du Code de conduite) et l’éthique professionnelle de base.
AM YISRAEL HAI - LIBÉREZ TOUS LES OTAGES
* * *
Pour plus d’informations, contactez csweurope@gmail.com