Paris, le 18 septembre 2023

Madame la Directrice générale,

Alors que la délégation israélienne et le Centre Wiesenthal quittaient le Comité du patrimoine mondial à Riyad, en Arabie saoudite, pour rentrer fêter Rosh Hashana (le nouvel an juif 5784), la « Palestine » mettait comme chaque année son grappin sur le patrimoine, profitant une fois encore de la notion de « site en péril » pour accélérer le processus de vote.

Le site préhistorique de Tell es-Sultan, près de Jéricho, remonte à 10 000 ans avant notre ère, et les premières références historiques à ce site se trouvent dans les Saintes Écritures juives et se situent à l’âge du bronze (environ 1 500 avant notre ère).

Par conséquent, l’affirmation du président Abbas selon laquelle ce site « témoigne de l’authenticité et de l’histoire du peuple palestinien » est clairement une provocation politique qui essaie d’extorquer l’approbation tacite de l’Unesco.

S’efforçant de se construire une identité et une Histoire, la « Palestine » détourne depuis 2011 sites et culture du patrimoine juif et chrétien – tels l’église de la Nativité à Bethléem ou le tombeau des Patriarches à Hébron...

Ceux qui convoitent aujourd’hui les ruines préhistoriques de Tell es-Sultan pourraient bien vite avoir des vues sur d’autres sites et patrimoines judéo-chrétiens.

Cela ouvrira la voie à la demande probable, l’année prochaine, sur les manuscrits de la mer Morte et les grottes et le monastère de Qumran, qui sont déjà sur la « liste de courses » palestinienne. Les manuscrits de la mer Morte en particulier mettent en lumière le judaïsme et les racines du christianisme. Ils n’ont aucun lien avec la « Palestine ».

Facteur aggravant, le « processus de consensus » consiste à inclure tous les États membres dans une prise de décision commune alors que, dans un vote à huis clos, certains États auraient pu voter autrement.

Enfin, nous appelons l’Unesco à se conformer au calendrier habituel des réunions du Comité du patrimoine mondial – qui ont généralement lieu en juin/juillet – plutôt qu’en septembre, mois qui coïncide souvent avec les grandes fêtes juives et autres.

Veuillez croire, Madame la Directrice générale, en l’assurance de nos respectueux hommages.

Dr Shimon Samuels
Directeur des Relations internationales
Centre Simon Wiesenthal

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