Paris, le 21 mars 2023
L’affaire des quatre journalistes arabophones audités et sanctionnés par France 24 et sa société mère, France Médias Monde, provoque des répercussions dans tous les médias français.
Le journal de référence, Le Monde, a rapporté que « la chaîne internationale française avait été interpellée par le Centre Simon Wiesenthal, avisé par une enquête du site Camera... ».
Voir : https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/15/france-24-sanctionne-une-journaliste-et-en-rappelle-a-l-ordre-trois-autres-pour-des-tweets-antisemites_6165617_3234.html
Le Monde indique ensuite que « France 24 avait été le destinataire... d’une lettre ouverte [du directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels], dans laquelle ‘‘l’organisation internationale juive luttant pour les droits de l’homme’’... se disait ‘‘choquée par l’antisémitisme dont font preuve les correspondants de [la] chaîne [arabophone]’’ ».
La journaliste la plus virulente – qui avait glorifié Hitler, appelant à la violence contre Israël et les Juifs et à leur génocide – a été licenciée et poursuivie en justice. Les trois autres ont reçu cet avertissement : ils « doivent veiller au respect des règles professionnelles et déontologiques (…) et à ne pas violer les valeurs d’éthique, d’indépendance et d’impartialité de l’entreprise ». Leur « usage personnel des réseaux sociaux doit respecter rigoureusement ce cadre déontologique et il est attendu de ces journalistes qu’ils y adhèrent clairement... De leur approbation dépendra la poursuite de leur collaboration avec la chaîne. » M. Samuels craint que trois de ces quatre journalistes incriminés risquent d’échapper à leurs obligations.
L’article du Monde soulevait également la question du « manque de gestion des correspondants », notamment des pigistes indépendants, recrutés localement par des entreprises externalisées, qui restent quasiment intouchables.
« Pour que les reportages soient impartiaux, les médias doivent adopter une approche globale. Garantir que chaque maillon de la chaîne soit responsable – des correspondants indépendants à leurs sociétés de sous-traitance, des chaînes individuelles à leurs réseaux – est une vaste entreprise, mais qui constituera uncoup dur pour les pourvoyeurs de haine », concluait Shimon Samuels.
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