• Ensemble contre la guerre en Ukraine
    Ensemble contre la guerre en Ukraine
  • Festival français du film juif - avec le soutien de Verbe et Lumière-Vigilance
    Festival français du film juif - avec le soutien de Verbe et Lumière-Vigilance
  • Inauguration, le 11 juin 2014, de l'exposition « Le Peuple, le Livre, la Terre »
    Inauguration, le 11 juin 2014, de l'exposition « Le Peuple, le Livre, la Terre »
  • L'hôtel de ville de Paris illuminé en mémoire des victimes du terrorisme à Jérusalem
    L'hôtel de ville de Paris illuminé en mémoire des victimes du terrorisme à Jérusalem
  • Inauguration de l'exposition, Copenhague
    Inauguration de l'exposition, Copenhague
  • Shimon Samuels rencontre le pape François
    Shimon Samuels rencontre le pape François
  • Inauguration Place Simon et Cyla Wiesenthal
    Inauguration Place Simon et Cyla Wiesenthal
image Je fais un don

Éditorial de Shimon Samuels publié en anglais dans The Times of Israel
le 19 juillet 2021

https://blogs.timesofisrael.com/today-27th-commemoration-of-amia-bombing/

En 2006, une organisation franco-palestinienne me poursuivait pour diffamation. Pour attester ma bonne foi, il me fallait des témoins.

Au nombre de ceux-ci figurait Hector Timerman, alors ambassadeur d’Argentine auprès de l’ONU. Il a écrit sur ma visite à son père, Jacobo, pendant la dictature militaire. Il a ajouté que cette visite l’avait aidé à se réfugier en Israël.

En 2013, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman m’a appelé pour me dire qu’il était impliqué dans un mémorandum avec l’Iran qui avait pour but de faire oublier l’attentat contre Amia. En contrepartie, d’importantes sommes devaient servir à des « achats » en Argentine. Il affirmait que c’était un mensonge.

Ce que j’ai appelé « la 86e victime du massacre », c’était le procureur Alberto Nisman. Il avait accusé la présidente de l’époque, Cristina Kirchner, d’être responsable de ce mémorandum.

Le matin de 2015 où Alberto Nisman devait révéler ses preuves devant le Congrès argentin, il a été assassiné dans son appartement de Buenos Aires. Cristina Kirchner a affirmé qu’il s’agissait d’un suicide.

Quelques semaines avant sa mort, nous lui avions préparé un dîner à Londres avec quelques amis intéressés par cette affaire. Il avait partagé avec nous son dossier sur la présence de taupes et d’agents du Hezbollah dans des pays d’Amérique du Sud et des Caraïbes, notamment dans la région de la Triple Frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.

Il s’était montré joyeux et certainement pas suicidaire.

Au fil des ans, les « notices rouges » d’Interpol – qui avaient été si utiles à notre mentor Simon Wiesenthal dans sa traque des criminels nazis – visaient maintenant à arrêter six suspects iraniens. J’avais informé la presse que ces suspects pouvaient être limités à « rendre visite à leur famille » uniquement en Arabie saoudite, au Venezuela et chez leurs alliés.

En 2018, nous avons organisé avec la Henry Jackson Society et l’ambassadeur d’Argentine au Royaume-Uni une réunion au Parlement britannique. Nous y avons convié un avocat argentin, un rescapé d’Amia et un juriste spécialisé en extraditions. Nous voulions nous assurer que si tout suspect visé par une « notice rouge » posait le pied sur le sol britannique, il serait arrêté jusqu’à son extradition en Argentine où il devait y être jugé. Ceci se passait à l’époque du président Macri.

Avec le retour des péronistes et de Cristina Kirchner comme vice-présidente, un tel procès serait maintenant improbable.

Tout comme l’enquête sur le meurtre d’Alberto Nisman.

Encore une fois, des efforts sont entrepris pour relancer un procès. Mais Hector Timerman est décédé et Cristina Kirchner est protégée par l’immunité.

Chaque année à la date d’aujourd’hui, à 9h53, heure où la bombe a explosé, les familles des 85 morts et des plus de 300 blessés commémorent l’attentat, sans consolation.

Nous ne devons pas non plus oublier les 29 morts de l’attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires en 1992, impliquant également l’Iran.

Justice différée équivaut à un déni de justice.