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Rapport de Shimon Samuels et Alex Uberti

Paris, le 29 octobre 2025

Depuis plus de deux décennies, nous surveillons plusieurs salons du livre arabes à travers la Méditerranée et au Moyen-Orient, ainsi que la plus grande Foire internationale du livre, à Francfort, en Allemagne (FBM – Frankfurter BuchMesse). Nous y identifions les textes et les éditeurs qui colportent la haine, en particulier contre les Juifs. À la FBM, conformément au droit allemand et grâce à nos alertes, les écrits susceptibles de transgresser la loi sont vérifiés et confisqués par la police locale de la Hesse.

Cette année, nous avons repéré au sein de la FBM plusieurs ouvrages qui doivent être considérés comme problématiques. Leur contenu est pour l’essentiel lié au conflit déclenché par l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 contre Israël. Dès cette date, les responsabilités du Hamas et du terrorisme palestinien se sont retournées contre Israël et les Juifs : partout dans le monde, l’antisémitisme a explosé, sur les campus comme dans les médias... Il n’est pas surprenant que l’industrie de l’édition soit aussi affectée par cette tragédie.

Chaque année, à la fin de la Foire, nous décernons un « prix » aux pires exemples de haine. Les récipiendaires sont généralement des éditeurs liés à des groupes extrémistes glorifiant le djihadisme, ou d’autres relayant des récits génocidaires, mais aussi des publications négationnistes ou qui allèguent des théories du complot ou des préjugés antisémites diffamatoires. Depuis l’année dernière, des ouvrages publiés aux États-Unis et en Occident ont également commencé à nous préoccuper.

Des rapports détaillés sur les ouvrages litigieux exposés par le passé dans les salons du livre arabes et à la Foire du livre de Francfort sont disponibles sur demande à l’adresse suivante : csweurope@gmail.com

Cette année, un éditeur égyptien, Kotopia (qui fait partie du Frankfurt Global Network, réseau de la FBM destiné à de petits éditeurs à l’échelle mondiale), a présenté des livres glorifiant les terroristes, la « guerre sainte » contre Israël et l’antisémitisme, avec des titres tels que :
A) Guerre de libération, par Ayman K. Howera (cofondateur de Kotopia). Cet auteur considère la guerre comme le seul moyen de créer un État palestinien. Il incite à la destruction d’Israël, présenté comme « une entité cancéreuse ».
B) La libération d’Al-Aqsa est la bonne nouvelle du Coran, par Seham Zohny. Cet ouvrage incite à l’invasion d’Israël pour « la libération d’Al-Aqsa » [Jérusalem], sur la base de prophéties coraniques interprétées par des érudits islamiques radicaux.
C) Récits palestiniens – Elle est tombée amoureuse, par Nardeen Abu-Nab’aah. Il relate l’histoire des terroristes et « martyrs » Yahya Ayyash et Mohammed al-Deif : le premier, membre du Hamas tristement célèbre pour avoir fabriqué des explosifs ; le second, commandant en chef des Brigades al-Qassam – les principaux auteurs du 7 Octobre –, à travers les témoignages de leurs épouses.

29 October 2025 1

Sans surprise, une poignée d’éditeurs occidentaux ont présenté sans vergogne des récits biaisés, exploitant les horreurs de la guerre à Gaza pour promouvoir un programme politique. Certains surfent sur le phénomène polarisant, banalisant et radicalisant du wokisme, d’autres sont l’expression d’une infiltration méthodique de militants islamistes idéologisés (souvent liés aux Frères musulmans) dans toutes les sphères de nos sociétés, y compris la littérature et l’édition.

Les exemples de cette année sont les suivants :

Une maison d’édition américaine, Interlink – dont le propriétaire prétend être un réfugié palestinien, bien qu’il vive et travaille aux États-Unis depuis plusieurs décennies –, affiche une obsession pour le sionisme, dépeint à travers le prisme de « l’apartheid », de « la colonisation » et du « génocide ». Cet éditeur collabore avec plusieurs organisations anti-israéliennes radicales – telles que Sumud, BDS, CodePink, etc. – et il fait souvent appel à des auteurs juifs antisionistes.

Un autre éditeur basé aux États-Unis, Seven Stories, publie plusieurs livres problématiques qui semblent utiliser des témoignages de victimes pour diaboliser et délégitimer Israël. Il condamne les aspirations existentielles juives, tandis que les responsabilités des Arabes palestiniens sont passées sous silence.

Editorial Maktaba, maison d’édition colombienne, publie un ouvrage partial et factuellement mal informé : dans sa chronologie, le massacre du 7 Octobre n’est même pas mentionné, alors qu’Israël est censé avoir perpétré un génocide avant même 2023... et il y semble que les Juifs n’auraient aucun lien historique avec la Terre sainte.

Dernier point, mais non le moindre, un livre de l’éditeur londonien Saqi a été présenté par ses rédacteurs, basés respectivement à Jérusalem et à Londres – et soutenus par le directeur de la communication de l’UNRWA et par un journaliste palestinien de Gaza. Les témoignages personnels d’habitants et de victimes sont livrés comme si Gaza a toujours été « un lieu d’humanité et de créativité », où le Hamas n’a jamais existé et où l’endoctrinement des enfants n’a jamais eu lieu. Du haut de la tribune, ces rédacteurs ont présenté un « génocide perpétré par les sionistes » qui semble se poursuivre sans relâche depuis 1948.

Pour un rapport complet sur ces livres exposés à la Foire du livre de Francfort 2025, contactez : csweurope@gmail.com

Alors que la FBM ouvrait ses portes au grand public, nous avons eu la pire des surprises, sur la place qui fait face à l’entrée principale de la Foire. Des collectifs propalestiniens y avaient organisé un « boycott de la Foire du livre de Francfort », avec des tentes dédiées aux « événements culturels », au matériel de propagande, au merchandising, à la collecte de fonds et à leur propre « Foire du livre libérateur palestinien ». On y trouvait une collection des textes mentionnés ci-dessus, mais aussi des ouvrages blanchissant les activités terroristes, glorifiant le national-socialisme palestinien, promouvant les campagnes BDS et Sumud Flotilla, ou mettant en vedette des historiens antisionistes et des idéologues anticoloniaux...

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Parmi les publications exposées, un Guide du débutant sur le Hamas qui illustre comment le groupe terroriste « est largement guidé par des objectifs pragmatiques » (sic !) ; et Stratégie pour la libération de la Palestine – le « livre rouge révolutionnaire » du FPLP, le groupe marxiste-léniniste au sein de l’OLP qui avait initié les détournements d’avions à la fin des années 1960 et qui a participé à l’attaque génocidaire du 7 Octobre contre Israël.

Un rapport sur cet événement pro-palestinien parallèle est disponible en contactant : csweurope@gmail.com

Le « Prix de la haine 2025 » est décerné à l’éditeur égyptien Kotopia qui perpétue, dans le sillage de nombreux éditeurs précédents, la glorification de la violence contre Israël et les Juifs. Néanmoins, les « finalistes de 2025 » sont les éditeurs occidentaux qui justifient de facto la haine antisémite, renversent les responsabilités et tolèrent les actions terroristes. Un nouveau prix « Outsider 2025 » a aussi attribué à la « Foire du livre palestinien », qui s’efforce de contrarier l’esprit de la FBM en présentant des textes qui vont du biais cognitif à l’incitation idéologique.

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Shimon Samuels est l’ancien directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal
Alex Uberti est consultant et chef de projet pour CSW-Europe

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Pour plus d’informations, contactez csweurope@gmail.com