Rapport de Shimon Samuels
New Delhi (46e session du Comité du patrimoine mondial), le 5 août 2024
Les États membres de l’Unesco attendent des années que leurs trésors culturels nationaux reçoivent le statut de Patrimoine mondial.
Cependant, la Palestine représente une exception. Elle utilise la « procédure accélérée », revendiquant l’état de « site en péril », pour s’approprier ceux du patrimoine juif et chrétien et construire ainsi son propre récit historique à partir de rien.
L’année dernière, lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial à Riyad, en Arabie saoudite, la Palestine s’est emparée de Tell es-Sultan, l’ancienne Jéricho, lieu mentionné dans les écritures hébraïques aux environs de 1 500 avant notre ère.
Le président Abbas avait affirmé que ce site « attestait l’authenticité et l’histoire du peuple palestinien », exhortant ainsi le Comité du patrimoine mondial à lui apporter son soutien politique.
En fait, depuis son entrée à l’Unesco en 2011, la Palestine tente de s’approprier des éléments du patrimoine et de la culture juifs et chrétiens, comme la basilique de la Nativité à Bethléem (lieu de naissance de Jésus) ou le tombeau des Patriarches bibliques à Hébron...
Pour exemple encore, cette année, les ruines du monastère de Saint-Hilarion à Gaza – considéré comme la première communauté monastique en Terre sainte depuis le IVe siècle pour les Églises catholique et orthodoxe – ont été inscrites au Patrimoine mondial en tant que site en péril. Endommagé au fil des siècles, cet endroit connu sous le nom de Tell Umm Amer en arabe n’a pas été touché par l’armée israélienne dans la guerre actuelle.
La Palestine s’est vu accorder ce site, avec seulement deux voix contre : l’Argentine et le pays hôte, l’Inde.
La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a bien tenté de dépolitiser le « jeu du patrimoine ». Malheureusement, cette cause semble perdue.
Nous devrions en outre être préoccupés par l’affirmation ridicule et dangereuse, scandée dans les manifestations de rue, que « Jésus était un Palestinien ! »... car il s’agit là d’une nouvelle forme de détournement culturel et d’antisémitisme.
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