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Paris, le 15 mai 2022

Dans une lettre adressée à Andreas Zagklis, secrétaire général de la Fédération internationale de basket-ball (Fiba), et à Juan Mari Aburto Rique, maire de Bilbao (Espagne), le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, leur exprimait son indignation face à l’agression survenue dimanche 8 mai contre des supporters de l’équipe de basket-ball israélienne par un groupe se proclamant propalestinien. Parmi les victimes se trouvaient des enfants et leurs parents, en route vers le stade. Les supporters du Hapoel Holon étaient venus à Bilbao pour assister à un match international de basket-ball contre le club allemand MHP Riesen Ludwigsburg.

La lettre précisait que ce n’était pas la première fois que des supporters israéliens en visite en Espagne étaient pris pour cibles.

Le Centre rappelait avoir élaboré, en partenariat avec l’Eccar (la Coalition européenne des villes contre le racisme) et ses cent cinquante-huit municipalités membres, un « Programme en onze points contre la haine dans le sport ». Ce programme a été diffusé dans toute l’Amérique latine en tant que projet de l’OEA (Organisation des États américains). « Notre travail avec la Fédération argentine de football (AFA) a été reconnu par la Fifa (Fédération internationale de football) en tant que ‘‘pratique exemplaire’’. »

« Le prix à payer pour les supporters racistes et leurs clubs – qui restaient impassibles face aux slogans contre les autochtones et à la violence – était de faire reculer leur club à la dernière place de leur ligue respective », poursuivait M. Samuels. « Nous appelons la Fiba à adopter notre ‘‘Programme en onze points’’. La même peine serait appliquée aux supporters racistes et aux clubs qui ne réagiraient pas à la haine et à la violence contre des supporters étrangers ou en visite. »

En sus de son appel à la Fiba, la lettre exhortait le maire de Bilbao « à demander pardon aux supporters israéliens et aux familles en visite... et à prendre des mesures contre les forces de police de Bilbao qui, d’après certaines sources, auraient réagi avec retard à cette agression. La situation de dimanche dernier aurait pu dégénérer tragiquement ! Tant au niveau gouvernemental qu’au niveau municipal, une enquête doit avoir lieu pour identifier les agresseurs ».

La lettre soulignait que, « depuis des décennies, le Pays basque et l’Espagne sont déjà victimes du terrorisme de l’ETA. En outre, en 2004 et 2017, Al-Qaïda a laissé sa trace meurtrière à travers la Péninsule. Ce serait catastrophique que le Hamas et l’EI considèrent cette région, et l’Espagne en général, comme une cible facile pour leurs activités terroristes en Europe. Ils ont déjà menacé d’attaquer des institutions juives en France, déclenchant un appel à une vigilance policière accrue ».

« Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Maire, ces agressions contre des supporters israéliens ne doivent pas servir de test à de potentiels terroristes... avec un risque d’escalade d’une nouvelle vague de chaos en Espagne ou ailleurs en Europe », concluait Shimon Samuels.