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Paris, le 20 avril 2021

Dans une lettre adressée au président de l’UEFA (Union des associations européennes de football), Aleksander Ceferin, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, exprimait tout son dégoût face à l’incident survenu à la finale de la Coupe des Pays-Bas de football (KNVB-Beker), qui s’est tenue la semaine dernière entre le SBV Vitesse, basé à Arnhem, et le vainqueur, l’AFC Ajax, situé à Amsterdam : cette dernière équipe a subi les injures des fans de Vitesse scandant « Hamas, Hamas, Juifs au gaz ! ».

La lettre expliquait qu’« il s’agissait clairement d’une référence au gazage massif des Juifs dans les camps de la mort nazis et à l’histoire du soutien donné par le club de l’Ajax Amsterdam aux Juifs hollandais avant l’Holocauste ».

Le Centre soulignait que, « bien que le directeur du club Vitesse, Pascal Van Wyk, ait dénoncé cette offense, se disant profondément attristé qu’un petit groupe de supporters se soit si mal comporté, cela était manifestement insuffisant pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise ».

M. Samuels rappelait que « de telles circonstances se sont produites en Argentine, lorsque les fans de Boca Juniors ont scandé des chants racistes contre des joueurs indigènes boliviens. Notre intervention a entraîné le déclassement du club en dernière position de la Ligue. La Fifa a adopté cette méthode en tant que précédent... un moyen de dissuasion efficace ! ».

« Monsieur le Président, nous nous tournons vers l’UEFA non seulement pour qu’elle fasse des déclarations, mais aussi pour voir SBV Vitesse Arnhem – actuellement en quatrième position du Championnat des Pays-Bas de football – reléguée en dernière position de la Ligue. Ce serait message annonçant que la haine n’a pas sa place au football », concluait Shimon Samuels.

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« Pour que le mal se propage, il suffit que les hommes bons ne fassent rien. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)