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« Après une poignée de main échangée entre Netanyahou et Abbas, les Palestiniens ont, une fois de plus, montré qu'ils ne manquent jamais une occasion de manquer une occasion. »

« Des décennies de largesses qui se comptent en milliards de dollars, distribuées par l'Union européenne, les États-Unis et l'ONU, n'ont pas empêché la catastrophe écologique que les Palestiniens continuent de s'infliger. »

Paris, le 9 décembre 2015

Dans une lettre adressée à Laurent Fabius, président de la conférence sur le climat COP21 et ministre des Affaires étrangères de la France, Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, protestait contre « le soutien manifesté par l'Europe pour la propagande palestinienne, au cours de la session de ce week-end sur ''La planification en matière de changements climatiques dans les zones de conflit : l’État palestinien''. »
Voir http://www.zoinet.org/web/sites/default/files/News/Flyer-COP21-Palestine-WEB.jpg

Menée par les représentants suédois, belge et onusien, la discussion avait pour fil conducteur un rapport de 2012 rédigé par ZOI, une ONG basée à Genève, intitulé « Environnement et sécurité dans le Territoire palestinien occupé ». Toutes les cartes figurant dans ce dossier de 56 pages indiquent « Palestine » en surimpression sur la carte d'Israël, de la Cisjordanie et de Gaza. L'explication en est la suivante : « Le terme Palestine est utilisé en référence au Mandat britannique en Palestine. »

« Il est pourtant intéressant de noter que la zone trans-jordanienne du Mandat est dénommée ''Jordanie'', signalait M. Samuels. Il ajoutait aussi un exemple manifeste d'usurpation d'identité dans la formulation du rapport : « La potasse a d'abord été exploitée par les Palestiniens, au cours du Mandat britannique, par la Compagnie palestinienne de potasse, fondée en 1929 ». Or, le Centre Wiesenthal expliquait que « ce révisionnisme déforme le fait que tous les citoyens juifs du Mandat possédaient des passeports coloniaux britanniques, tamponnés ''palestiniens'', et que, après la renaissance d'Israël, la compagnie de potasse – qui avait été fondée par des Juifs palestiniens en 1929 – avait été renommée la Dead Sea Works Ltd. ».

La lettre évoquait « la présence de photos, tout au long du rapport, d'enfants jouant au football le long d'une clôture qui ne ressemble guère à ce qu'on pourrait appeler un ''mur de séparation'', ou un bambin remplissant un récipient d'eau depuis un robinet qui fuit, ceci pour illustrer que les Israéliens refusent le droit à l'eau aux Palestiniens ».
Voir http://issuu.com/zoienvironment/docs/palestine

Les intentions déclarées de cette session étaient :
1. de renforcer la reconnaissance de la Palestine en tant que membre de la communauté internationale qui traite du changement climatique
2. d'aborder les défis auxquels ils font face dans leur mise en œuvre de projets de prévention et de réalisation
3. de mettre en lumière leurs possibilités d'aller de l'avant pour mieux planifier le changement climatique.

On compte effectivement au nombre des défis à relever :
- la croissance démographique palestinienne : 3,7 % – l'une des plus fortes du monde
- la diminution des ressources d'eau, aggravée par une irrigation inefficace et un mauvais rationnement de l'eau
- la contamination par les déchets et l'emploi abusif de produits chimiques
- la pollution de l'environnement marin méditerranéen par des bactéries fécales et des micro-organismes pathogènes en provenance de Gaza.

M. Samuels exprimait son indignation face à « cet apparent mea culpa des Palestiniens qui s'est finalement transformé en attaque environnementale contre Israël ». Il récusait cet argument absurde : « Ce sont les abus environnementaux répétés d'Israël qui ont fait de Gaza et de la Cisjordanie des zones hautement à très hautement vulnérables au changement climatique. »

« Comment Israël pourrait-il techniquement empêcher le climat palestinien de franchir la ligne verte ? » interrogeait le Centre, non sans remarquer que tous les intervenants semblaient convenir qu'« Israël doit être tenu responsable ».

Le Centre priait instamment le président de la COP21 – qui est aussi le ministre des Affaires étrangères de la France, pays hôte de cette conférence – « de condamner publiquement la pollution palestinienne de cette conférence », attirant également son attention sur cette description écologique de la Palestine pré-sioniste, parue en 1867 dans Le voyage des innocents de Mark Twain :

« … un pays désolé dont la terre est assez riche, mais qui est totalement abandonné aux mauvaises herbes… une étendue silencieuse et triste… une désolation… nous n'avons pas croisé un seul être humain de tout notre trajet – à peine un arbre. Même l'olivier et le cactus, ces amis qu'un sol qui ne vaut rien se fait facilement, ont presque déserté le pays... »

M. Samuels soulignait que « des décennies de largesses qui se comptent en milliards de dollars, distribuées par l'Union européenne, les États-Unis et l'ONU, n'ont pas empêché la catastrophe écologique que les Palestiniens continuent de s'infliger. » Il se demandait si « le souhait même d'une paix durable, qui doit sous-tendre le développement économique et la protection écologique, est partagé par le prétendu partenaire des négociateurs israéliens... »

M. Samuels concluait sa lettre en ces termes : « Des commentaires pleins d'espoir ont suivi la poignée de main échangée entre le Premier ministre Netanyahou et le président Abbas à la COP21… Commentaires qui se sont avérés creux au vu de l'agression environnementale palestinienne contre Israël… Pour paraphraser Abba Eban, ancien diplomate israélien : ''Cette session pleine de haine montre, une fois encore, que les Palestiniens ne manquent jamais une occasion de manquer une occasion''. »