Imprimer

Paris, le 19 août 2022

L’Union européenne affiche son dépit face au départ du Royaume-Uni, départ connu sous le nom de Brexit. Rattachée à la Grande-Bretagne, l’Irlande du Nord part avec lui.

Pendant des années, des violences ont déchiré catholiques irlandais et protestants britanniques. Le regretté Lord Trimble avait mis fin à ce qu’on appelait « les Troubles ». Quoi qu’il en soit, des barrières de séparation divisent toujours les deux communautés religieuses de la capitale, Belfast. Elles s’entrouvrent chaque jour pour laisser passer les habitants d’un côté à l’autre.

Shimon Samuels, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, a rendu visite à la petite communauté juive, inquiète de voir des graffitis catholiques belliqueux dépeignant l’Organisation de libération de la Palestine comme héroïque. Tout aussi inquiétants, des feux de joie allumés par les protestants font l’événement. Ils brûlent des mannequins représentant les catholiques.

M. Samuels a relevé une curieuse contradiction : l’année dernière, en Irlande du Nord, on ne pouvait plus trouver de viande casher, pour cause de « difficultés liées au Brexit ». Maintenant, on prétend que c’est l’Union européenne qui y interdit la nourriture casher.

« Une réminiscence de l’Allemagne nazie », s’inquiète-t-il.

Le secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, aujourd’hui député britannique, a déclaré : « Les seuls actes nuisibles que j’ai constatés à l’encontre de la communauté juive d’Irlande du Nord provenaient de l’Union européenne, qui essayait d’empêcher les Juifs d’avoir accès aux produits casher. »

M. Samuels a collaboré avec la candidate au poste de Premier ministre, Liz Truss. « Qu’il s’agisse d’enjeux concernant l’Irlande du Nord ou la défense et la protection de la communauté juive, elle a été absolument à l’avant-garde de ce qui est juste », affirme-t-il.

« Quels seront les prochains enjeux, peut-être la circoncision ? Nous restons vigilants », concluait Shimon Samuels.