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Paris, le 5 août 2020

« C’était inévitable : l’explosion de nitrate d’ammonium qui vient de dévaster Beyrouth a ouvert la voie à des théories du complot, qui émanent habituellement d’extrémistes adeptes de fake news ou d’individus connus pour leur incitation à la haine », indiquait Shimon Samuels, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal.

Cela est plus inquiétant quand c’est un chroniqueur politique et animateur radio qui profère de telles allégations – en l’occurrence, le cofondateur britannique de Novara Media, qui semble être obsédé par l’État d’Israël.

Aaron Bastani, de son ancien nom Aaron Peters, le nom de jeune fille de sa mère, a modifié son état civil pour reprendre le nom de sa famille paternelle, originaire d’Iran, où sa grand-mère est supposée avoir été de confession juive.

Bastani était un partisan de Jeremy Corbyn et il a fait pression pour que le Parti travailliste britannique rejette la définition de l’antisémitisme donnée par l’IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste). C’est ainsi que le parti n’en a accepté qu’une version tronquée.

Voici quelques-uns de ses tweets les plus récents :

- Le 14 février 2020 : « La création d’Israël a eu lieu dans un contexte de racisme », puis, dans une autre déclaration : « Israël a réellement été créé sur la base du racisme, de massacres et du déplacement international de tout un peuple… »

- Le 28 juin 2020 : « Israël a occupé trois de ses pays voisins au cours des dernières décennies... »

- Son dernier (qu’il semble avoir vite supprimé) : « Arme thermobarique. Une seule force aérienne l’utilise à si grande échelle. »

5 August 2020

« Il serait plaisant d’envisager qu’il pensait à l’Iran, afin que Téhéran rejette la faute sur Israël », suggérait M. Samuels.

« Un ‘‘théoricien du complot’’ pourrait bien se rappeler cette révélation du British Telegraph : ‘‘Des terroristes liés à l’Iran [c’est-à-dire le Hezbollah] qui entreposaient des tonnes de matières explosives ont été capturés dans les environs de Londres, dans une fabrique secrète de bombes.’’ » Dans une édition ultérieure, les « matières explosives » ont été reconnues comme étant « du nitrate d’ammonium ».

Les sympathisants du Hezbollah appellent les victimes de Beyrouth des « martyrs » (chahid) plutôt que des « pertes humaines ».

Par ailleurs, le tribunal qui a délibéré sur l’assassinat, en 2005, du Premier ministre libanais Rafiq Hariri devait annoncer cette semaine son verdict sur la complicité du Hezbollah. L’explosion a aussi renvoyé à une date ultérieure le verdict, une tournure intéressante en faveur du Hezbollah.

Entre-temps, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé « de faire sauter Israël avec des produits chimiques de l’explosion de Beyrouth ». Au même moment, des sources de renseignement indiquaient que « le Hezbollah tentait d’importer du nitrate d’ammonium au Liban depuis la Syrie… » Pourquoi ? S’il y en avait déjà à Beyrouth…

Il est dramatique de constater qu’à l’heure où le monde a le plus besoin de s’unir pour survivre à l’hécatombe de la pandémie, il y a des pays et des organisations qui se focalisent sur des complots.

« Le Centre Simon Wiesenthal prie instamment Twitter d’être plus que jamais vigilant dans sa surveillance des fake news », concluait M. Samuels.