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« Ce procès doit être juste et exemplaire, sans aucune ambiguïté en ce qui concerne les circonstances aggravantes de la haine antisémite… Notre Centre y veillera. »

Paris, le 14 juillet 2020 

Dans une lettre adressée au ministre français de la Justice, Éric Dupont-Moretti, qui vient de prendre ses fonctions, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait sa satisfaction devant le fait que « les auteurs de l’attaque au couteau qui ont aussi en partie brûlé le corps de Mireille Knoll, une rescapée de la Shoah, seront jugés pour leur crime haineux antisémite. Nous espérons que la famille de la victime pourra ainsi faire son deuil ».

Shimon Samuels a félicité Éric Dupont-Moretti pour sa nomination au poste de ministre de la Justice et l’a informé des contacts réguliers qu’il entretenait avec son prédécesseur, Nicole Belloubet, « au sujet de questions relatives à la résurgence de l’antisémitisme, à l’extrémisme et au djihadisme qui sévissent en France… et tout particulièrement dans les affaires de Sarah Halimi et de Mireille Knoll, toutes deux brutalement assassinées pour le simple fait qu’elles étaient juives ».

Maintenant l’affaire Mireille Knoll sera jugée, « mais ce n’est malheureusement pas le cas de l’horrible meurtre de Sarah Halimi, dont l’assassin est actuellement considéré par la Cour comme pénalement irresponsable » … « Nous avons répété à maintes occasions que la justice française ne doit pas excuser des meurtriers sous prétexte de la prise d’alcool, de stupéfiants ou de troubles mentaux, lorsque les auteurs de ces crimes sont animés par la haine religieuse, ethnique ou de genre et agissent avec violence », affirmait le Centre.

M. Samuels soulignait que « ce procès doit être juste et exemplaire, sans aucune ambiguïté en ce qui concerne les circonstances aggravantes ou la haine antisémite ».

La lettre réaffirmait que « les procédures longues et hésitantes ne rendent pas service à la justice, comme dans le cas de l’attentat de la synagogue Copernic de 1980, dont le suspect, Hassan Diab, avait finalement été extradé du Canada en 2014 puis, dans un créneau de deux jours en attendant sa procédure d’appel, avait réussi à s’échapper à Ottawa, en 2018 ».

« Les familles de Mireille Knoll, de Sarah Halimi, des quatre personnes tuées et les quarante-six blessés de la rue Copernic, le massacre du supermarché Hyper Cacher, les victimes de l’école juive de Toulouse et toutes les autres victimes de la terreur antisémite… tous méritent de pouvoir faire leur deuil. Notre Centre supervisera le déroulement du procès… Dans la lignée de Simon Wiesenthal, ‘‘Nous n’oublierons jamais’’ », concluait M. Samuels.