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Paris, le 6 juillet 2020

Cette semaine, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco (CPM) devait se réunir à Fuzhou, en Chine. Le Centre Wiesenthal, en sa qualité de seule organisation juive accréditée auprès de cet organisme, tente chaque année de s’y attirer des alliés contre l’usurpation du patrimoine juif perpétrée par les Palestiniens.

Du fait du Covid-19 et des restrictions financières, le CPM a été annulé. En lieu et place, les représentants de ses cinquante-huit États membres, basés à Paris, ont été convoqués au Conseil exécutif de l’Unesco. Les bagages biannuels anti-Israël n’ont pas été oubliés.

En l’absence des États-Unis et d’Israël, voici le témoignage du Centre Wiesenthal.

Comme pour tous les organes de l’ONU, les décisions de l’Unesco sont tributaires de blocs de solidarité, les plus grands étant le bloc arabo-musulman et celui des pays non alignés. Suivent les groupes des pays africains, ceux d’Amérique latine et des Caraïbes (Grulac) et de l’Europe. En général, ces coalitions garantissent des votes favorables aux questions palestiniennes – d’autant plus que les abstentions ne sont pas prises en compte.

« Aujourd’hui, le consensus a été atteint sans passage au vote, ce qui a permis d’éviter tout débat. En tout état de cause, les articles 24 et 25 ont été adoptés », expliquait Shimon Samuels, observateur permanent auprès de l’Unesco et directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal.

L’article 24, intitulé « Palestine occupée » et présenté par la Jordanie et la Palestine, en est le plus scandaleux. Le texte de la décision comprend :

- Sur Jérusalem : « … Toute mesure ou action législative ou administrative prise par Israël, la Puissance occupante, et ayant pour effet ou objet de modifier le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, … est nulle et non avenue et doit donc être annulée sans délai. »

- Sur Gaza : « Déplore vivement les activités militaires en cours aux alentours de la bande de Gaza et leur lourd bilan en termes de victimes civiles… »

- Sur « les deux sites palestiniens d’Al-Haram Al-Ibrahimi/tombeau des Patriarches à Al-Khalil/Hébron et la mosquée Bilal ibn Rabah/tombe de Rachel à Bethléem »… « réaffirme que les deux sites concernés… font partie intégrante du Territoire palestinien occupé… »

Ce document est suivi de l’article 25 relatif aux « Institutions éducatives et culturelles dans les Territoires arabes occupés »…, notamment :

- Sur « la Palestine occupée » : « …vive préoccupation de la censure pratiquée par Israël sur les programmes d’enseignement scolaires et universitaires palestiniens à Jérusalem-Est… » et « Regrette vivement la destruction d’écoles par les autorités israéliennes… »

- Sur « le Golan syrien occupé » : mêmes accusations.

Ces deux autres propositions de résolutions semblent anodines, mais elles pourraient entraîner une distorsion de l’Histoire :

- La campagne du Bahreïn pour soutenir l’initiative de l’ONU, qui propose de déclarer le 5 avril « Journée internationale de la conscience ».

- Une initiative albanaise/palestinienne pour développer le groupe de travail de l’Unesco intitulé « Programme Mémoire du monde ».

Cette dernière initiative a déjà entraîné des situations conflictuelles entre la Chine et le Japon. Lorsqu’Israël faisait encore partie de l’Unesco, les Palestiniens étaient bloqués et ne pouvaient pas présenter ce programme.

« Les accusations aujourd’hui sont partiales : elles épinglent Israël et omettent de mentionner le terrorisme et les missiles lancés depuis Gaza ou les livres scolaires de l’UNRWA1 en Cisjordanie et à Gaza qui regorgent d’antisémitisme et de toutes formes d’incitation à la violence et à la poursuite du conflit… »

« Il appartient aux ONG juives de combler le vide, comme il incombe à notre Centre d’être présent à l’Unesco », concluait M. Samuels.

(1) Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.