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Paris, le 30 novembre 2023

Chaque année, en janvier, mon collègue latino-américain et moi-même assistions au Forum social mondial (FSM) à Porto Alegre, au Brésil, pour découvrir les tendances à venir en matière d’antisémitisme et de haine contre Israël.

En janvier 2010, le FSM entrait dans sa dixième année d’activité, avec pour sujet central « Défis et propositions pour un autre monde possible », mais le thème principal était « La Palestine » avec la préparation des « campagnes de flottilles maritimes et aériennes vers Gaza ».

La discussion sur la flottille aérienne (une « invasion » de militants pro-palestiniens par le biais d’avions de ligne) s’est conclue par un échec.

Les participants à la discussion sur la campagne de flottilles maritimes ont organisé une session pour trouver à cette campagne « un nom approprié et évocateur », par exemple « Jour J », en référence au débarquement allié de la Seconde Guerre mondiale sur les plages de Normandie, ou « Exodus 1947 », rappelant l’immigration juive de survivants de la Shoah vers la Palestine sous mandat britannique.

Ces deux noms semblaient en quelque sorte inappropriés pour la Palestine. Finalement, la « Flottille de la liberté pour Gaza » a été choisie, prétendument pour apporter de l’aide humanitaire à Gaza, avec le ferry turc Mavi Marmara en navire de tête.

À l’époque, des responsables de Tsahal sont montés à bord de ce navire pour l’inspecter. Ils ont été accueillis avec violence et agressés par au moins quarante membres de l’équipage militants.

La semaine dernière, selon le centre d’information sur le renseignement et le terrorisme Meir Amit, les organisateurs de la Flottille de la liberté pour Gaza se sont réunis en Turquie. Leur objectif est de mettre sur pied une nouvelle flottille « pour briser le blocus israélien », « un geste de désobéissance civile » pour « résister aux crimes israéliens » !

Ils ont lancé à Istanbul une « campagne internationale pour sauver Gaza », en perturbant l’approvisionnement naval vers Israël. Ils affirment que des navires leur ont été promis, en provenance de Russie et d’Espagne. La Norvège dispose également d’un bateau, dénommé Handala, qui est utilisé comme outil de propagande dans les ports européens de Suède, du Danemark, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande et de France.

Il s’agit de la même procédure qu’en 2010. Un « surfeur » aurait demandé à se joindre à l’initiative, en proposant d’apporter ses contacts avec des organisations internationales et son expérience dans la bande de Gaza. Cela semble correspondre à un cas particulier actuellement examiné par le Centre Wiesenthal.

Notre objectif est de faire en sorte que les forces de sécurité israéliennes soient bien informées de l’arrivée prochaine d’une flottille qui pourrait en effet constituer un nouvel instrument de propagande pour soutenir l’intention génocidaire du Hamas.

Shimon Samuels
Directeur des Relations internationales
Centre Simon Wiesenthal

LIBÉREZ LES OTAGES - AM YISRAEL HAI

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Pour plus d’informations, contactez csweurope@gmail.com