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« Voici un exemple extrême d’antisémitisme compulsif… Retirez-lui ses distinctions et sa pension publique – c’est le prix à payer pour son incitation à la haine. »

Panamá, le 23 novembre 2017

Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, et son représentant pour l’Amérique latine, Ariel Gelblung, qui assistent actuellement à la session annuelle du Parlement latino-américain (Parlatino), ont exprimé leur indignation devant l’accusation proférée par Ramiro Grau, ancien procureur général d’Espagne : celui-ci suggère qu'« Israël et les Juifs d’Argentine seraient impliqués dans la mort subite, survenue à Buenos Aires, de José Manuel Maza, procureur général de Madrid. Ce dernier venait juste de se prononcer sur une loi nationale contre l’indépendance de la Catalogne et il se trouvait en Argentine pour un déplacement professionnel ».

M. Grau avait allégué que « … si nous adhérons aux intérêts de certains États qui souhaitent que la Catalogne devienne un nouveau pays, tel Israël – bien que son président ait déclaré le contraire – et si nous prenons en compte l’existence d’une importante colonie de Juifs en Argentine (certains proclament que les véritables responsables sont les Juifs), ce ne serait pas une mauvaise idée que de pratiquer une autopsie pour contrôler et vérifier les causes véritables de sa mort ».

Voir (en espagnol) : http://www.alertadigital.com/2017/11/20/el-ex-fiscal-ramitro-grau-no-descarta-que-jose-manuel-maza-fuese-asesinado-y-apunta-a-israel-y-la-colonia-judia-de-argentina/

M. Samuels a qualifié ces accusations d’« exemple extrême d’antisémitisme compulsif » et a instamment prié le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, « de condamner M. Grau et de prendre des mesures pour lui retirer ses distinctions et sa pension publique – c’est le prix à payer pour son incitation à la haine ».

M. Gelblung a porté la chose à l’attention de la délégation argentine au congrès du Parlatino, faisant valoir que « M. Grau avait mis la communauté juive d’Argentine en danger et qu’il avait ainsi diffamé l’Argentine ». Il appelait Buenos Aires « à protester vigoureusement contre Madrid ».

« Notre Centre suit de très près cette injure et prendra les mesures qui s’imposent », concluaient ses représentants.