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Paris, le 25 août 2017

Roberto Ahuad, ancien ambassadeur d’Argentine en Syrie, a été entendu par le procureur qui remplace Alberto Nisman, assassiné, pour poursuivre l’enquête sur les charges révélées par son prédécesseur.

M. Nisman devait présenter son rapport auprès du Congrès argentin le jour suivant son assassinat présumé. Il y affirmait que, en janvier 2011, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, avait rencontré son homologue iranien à Alep afin de négocier un plan visant à clore l’enquête sur l’attentat du centre juif Amia, à Buenos Aires, en 1994. Cet attentat avait fait 85 morts et plus de 300 blessés.

Le Centre Wiesenthal indiquait « n’avoir guère été surpris par la révélation de l’ambassadeur qu’Assad avait accueilli une réunion à Alep ».

« Cependant, le rôle joué par Bachar al-Assad, assassin de masse de son propre peuple, en endossant la terreur iranienne contre les Juifs de la diaspora, révèle que les Juifs, et non pas seulement les Israéliens, sont des cibles partout dans le monde… », alléguait Shimon Samuels, le directeur des Relations internationales du Centre. « M. Timerman, le ministre des Affaires étrangères, que je connais depuis longtemps, m’avait appelé pour récuser l’existence de cette réunion d’Alep, quelques heures après qu’elle fut divulguée par les médias… De toute façon, peu avant sa mort, Alberto Nisman m’avait personnellement confirmé les détails de ses accusations », poursuivait-il.

Ariel Gelblung, le représentant du Centre Wiesenthal pour l’Amérique latine, observait : « Nous espérons que la déclaration de Roberto Ahuad sera suivie par l’apparition d’autres témoins et qu’elle servira de preuve pour étayer la dénonciation du procureur Nisman ».