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« La crainte des Jordaniens que les Saoudiens prennent en main la garde des lieux saints de Jérusalem, couplée avec le soupçon des Palestiniens que les États-Unis apportent leur soutien à Riyad, semblent avoir divisé le Groupe arabe de l’Unesco. Cette situation a pour effet de permettre la ‘‘dépolitisation’’ des résolutions qui doivent être adoptées sur Jérusalem et Hébron. Dépolitisation réclamée par le président du pays hôte, l’Azerbaïdjan, inconditionnel d’un islam modéré. »

« Même si ces résolutions sont non contraignantes et qu’elles seront adoptées sans débat ni vote, leur simple existence stigmatise le patrimoine juif et constitue une offense pour tout le peuple juif… Ces résolutions réapparaîtront en octobre prochain au Conseil exécutif de l’Unesco à Paris, et en novembre à l’assemblée générale. »

Bakou, Azerbaïdjan, le 5 juillet 2019

5 July 2019
Shimon Samuels et Abulfas Garayev, ministre azerbaïdjanais de la Culture 
et président du Comité du patrimoine mondial de Bakou.

Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal et observateur en chef auprès de l’Unesco, Shimon Samuels, a adressé la déclaration suivante au secrétariat de l’Unesco : 

« Ma dernière intervention au Comité du patrimoine mondial, je l’ai effectuée il y a deux ans à Cracovie, alors que je me retrouvais en compagnie d’un ancien maire d’Hébron. Celui-ci aurait assassiné six étudiants talmudiques au caveau des Patriarches.

« La question de savoir comment il avait pu s’inscrire pour assister à cette réunion demeure à ce jour sans réponse, question d’autant plus grave à l’heure où la résolution sur Hébron ressurgit.

« Le Centre Wiesenthal est la seule ONG juive accréditée à ce Comité. Nous avons de par le monde plus de 400 000 membres, juifs, chrétiens, et un nombre croissant de musulmans. Notre Centre détient le statut le plus élevé des ONG auprès de l’Unesco en tant que partenaire associé.

« Nous sommes ici pour cautionner des sites du patrimoine juif tels que Moisés Ville en Argentine, Krasnaya Slobodna/Qirmizi Qesebe en Azerbaïdjan, ainsi que d’autres projets en voie d’élaboration.

« Nous ne parlons pas ici au nom de l’Etat d’Israël – qui, avec les Etats-Unis, a décidé de quitter l’Unesco. Ce n’est qu’au nom de nos adhérents que nous nous adressons à ce Comité. Cependant, en ce qui concerne les questions de Jérusalem et d’Hébron, nous sommes la voix des Juifs du monde entier et du judaïsme proprement dit.

« Je suis venu à Bakou depuis Genève, où j’ai assisté à une réunion de l’ONU sur Jérusalem, réunion organisée par le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Là, l’objectif des intervenants était clair : déjudaïser Jérusalem et la Terre sainte.

« Il est incontestable que le peuple palestinien a un droit inaliénable à son propre patrimoine. Mais son histoire ne peut en aucun cas se valider en usurpant l’identité du patrimoine juif.

« Depuis notre première participation au Comité du patrimoine mondial, en l’an 2000 – qui s’est tenu à Cairns, en Australie –, nous nous sommes sentis fiers du travail de conservation et de préservation effectué par le Comité, en l’occurrence sur la discothèque qui s’était ouverte à Auschwitz-Birkenau.

« En 2011, cet objectif a été éclipsé par les demandes incessantes des Palestiniens de s’accaparer le patrimoine juif. Leur liste de souhaits inclut même le Mur occidental et les manuscrits de la mer Morte de Qumran.

« Le stratège allemand von Clausewitz appelait la diplomatie ‘‘une guerre par d’autres moyens’’. Aujourd’hui, le patrimoine en est son champ de bataille.

« Pour le peuple juif et pour le judaïsme, des manœuvres telles que ‘‘le consensus’’, ‘l’annexe’’ et la présentation de résolutions artificiellement enjolivées pour être régurgitées d’année en année, sont une offense.

« En outre, la présentation par les Etats parties (la Jordanie et les Palestiniens) de ces résolutions équivaut à accepter chaque année une litanie, antisémite et qui déforme la réalité, de ‘‘violations par la Puissance occupante (Israël)’’ de ses obligations dans la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts et à Hébron/Al-Khalil, qui abrite le caveau des Patriarches. Un tel langage offense les Juifs du monde entier.

« Nous sentons qu’une certaine lassitude a envahi le Comité du patrimoine mondial. Il aspire à retrouver le bel ordre du jour doté du professionnalisme de ses débuts, du temps où il était tenu de le respecter. »

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Annexe : à la réunion de Genève, un dignitaire palestinien a annoncé une série de mesures à prendre dans des organisations internationales et principalement dans des agences de l’ONU :

- à la Cour internationale de justice, contre le transfert par les Etats-Unis de son ambassade à Jérusalem ;

- Au Conseil de sécurité de l’ONU, pour protester contre l’ouverture d’un tunnel sous la Cité de David et contre le projet par la municipalité de Jérusalem d’installer un funiculaire qui traverserait la vallée de Hinnom, destiné aux touristes. Ce funiculaire devrait remplacer un ancien modèle, situé dans la Vieille Ville et qui passe par le mont Sion. Il servait à alimenter les Juifs pendant le siège arabe de 1948. Il a cessé de fonctionner pendant les dix-neuf ans qui ont suivi, durant l’occupation jordanienne ;

- En 2012, les Palestiniens ont reçu la basilique de la Nativité de Bethléem en tant que site de leur patrimoine, inscrit comme site menacé.

A Bakou cette semaine, le Comité du patrimoine mondial a retiré la Basilique de la liste des sites menacés, décision qui a engendré dans tout l’auditorium un paroxysme d’applaudissements. Fait significatif, les dirigeants chrétiens sont restés assis.