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Paris et Londres, le 17 mars 2019

L’Unesco est appelée à retirer Alost de sa Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Association des avocats pour Israël (UK Lawyers for Israel, UKLFI) et par le Centre Simon Wiesenthal (CSW), au motif du caractère antisémite affiché à plusieurs reprises sur des chars.

UKLFI est une association d’avocats bénévoles qui lutte contre les activités anti-Israël et antisémites. Le CSW est une organisation internationale des droits de l’homme qui traque toute manifestation de négationnisme et de haine dans des contextes historiques et contemporains. Le CSW est en outre accrédité par l’Unesco en tant qu’ONG partenaire.

Le Bureau du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel se réunira le 21 mars prochain. UKLFI et le CSW ont officiellement demandé par écrit à ses six membres d’entreprendre les dispositions nécessaires pour préparer une résolution du Comité visant à retirer le carnaval d’Alost de sa liste, au cours de sa séance plénière qui se tiendra en décembre.

Le carnaval d’Alost, en Belgique, est inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco depuis 2010. Or, le carnaval de ce dimanche 3 mars 2019 avait intégré des chars qui défilaient avec des caricatures de Juifs orthodoxes se tenant debout sur des tas d’argent et de diamants, et entourés de coffres-forts et de rats.

Le Grand Rabbin des Pays-Bas, Binyomin Jacobs, a qualifié ce spectacle de « choquant » et estime qu’il renferme « des caricatures antisémites typiques de 1939 ». Le magazine The Atlantic a publié une photo du char côte à côte avec une autre photo, prise en 1936 et étonnamment similaire, représentant des Juifs dans l’Allemagne nazie.

Les organisateurs du carnaval ont autorisé cette parade bien que l’ancienne directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, ait sévèrement condamné un autre char antisémite qui avait défilé lors d’un précédent carnaval d’Alost. Elle l’avait décrit comme un « acte inadmissible qui est une insulte à la mémoire des 6 millions de juifs morts dans l’Holocauste ».

Une pétition appelant à retirer le carnaval de la liste de l’Unesco, en raison de ses manifestations antisémites répétées, a obtenu plus de quatorze mille signatures.

Jonathan Turner, directeur général de UKLFI, a apporté le commentaire suivant : « L’Unesco ne doit pas continuer à cautionner cette violation répétée de ses valeurs en maintenant ce carnaval sur sa Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. »

Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du CSW, a remarqué que « la date la session du Bureau, le 21 mars, est la date choisie par les Nations unies pour célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Ce sera l’occasion pour les membres du Bureau de montrer qu’ils y croient vraiment. Les six membres du Bureau sont : la Colombie (président), l’Autriche, la Palestine, la Pologne, les Philippines et la Zambie », concluait-il.

DERNIERES NOUVELLES : cette requête a reçu l’aval de l’ambassadeur de Pologne à l’Unesco.

https://www.jta.org/2019/03/04/global/belgian-carnaval-party-features-puppets-of-grinning-jew-with-a-rat-money-bags

https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2019/03/belgian-carnival-float-shows-virus-anti-semitism/584251/

http://www.unesco.org/new/fr/member-states/single-view/news/the_director_general_is_shocked_by_the_anti_semitic_represen/

https://tinyurl.com/Aalstpetition

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Jonathan Turner, courriel info@uklfi.com, téléphone +44 7905 719650
ou Shimon Samuels, courriel csweurope@gmail.com, téléphone +33 1 47 23 76 37.