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Paris, le 1er février 2018

Dans un entretien à Radio France International, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, soulignait la détérioration de la situation des Juifs de France.

- Des incidents antisémites surviennent pratiquement tous les jours, principalement dans les banlieues parisiennes où sont concentrés à haute densité de jeunes Français d’origine nord-africaine vivant au coude à coude avec de plus petites unités de voisinage juives.

Influencés par des sites Internet, des réseaux sociaux et des imams radicaux incitant à la haine anti-juive, ils transplantent en France le scénario moyen-oriental des Palestiniens et des Israéliens.

- Lorsque ces auteurs d’agressions sont identifiés et interpellés, les juges rechignent à considérer ces individus, eux-mêmes fréquemment confrontés au racisme, comme des criminels motivés par la haine. D’où la résistance à désigner ces agressions comme antisémites.

- La fin de l’état d’urgence et le retrait des forces armées qui protégeaient les institutions juives, décidés par Emmanuel Macron sans mise en place claire d’un mécanisme de substitution, laissent un vide qui se remplit par des attaques de plus en plus fréquentes contre des membres de la communauté juive.

Au nombre des victimes de ces violences caractérisées :

- Un couple d’octogénaires de confession juive a été traîné hors de leur lit et sauvagement battu – le mari est un éminent dirigeant juif et soutien du Centre Wiesenthal.

- Une enseignante de 62 ans, Sarah Halimi, a été assassinée dans son appartement par son voisin qui l’a frappée puis défenestrée depuis son balcon aux cris d’Allah Akbar tandis que des policiers faisaient le guet derrière sa porte. Là comme ailleurs, les juges furent réticents à considérer cette agression comme antisémite.

- Un fonctionnaire municipal de confession juive, agressé chez lui et frappé, a dû subir d’urgence une opération de l’œil.

- Une adolescente juive de 15 ans a été tailladée au visage à la sortie de son école par un assaillant portant un couteau.

Et maintenant :

- Un enfant de huit ans a été jeté à terre et roué de coups de pieds par deux assaillants adolescents pour le simple fait qu’il portait une kippa.

- Plus généralement, des gardiens de prison font grève partout en France parce qu’ils sont agressés par des détenus qui se prétendent djihadistes, tandis qu’un projet est à l’étude pour libérer bon nombre de ces 60 000 individus qui purgent actuellement leur peine, en raison de considérations budgétaires.

Bien que ce projet vise des criminels non violents qui seront assujettis au port de bracelets électroniques à la cheville, il est à craindre qu’il vise également des détenus qui ont été radicalisés en prison.

- Enfin, le retour inexpliqué au Canada de l’auteur présumé de l’attentat de la synagogue Copernic, Hassan Diab, attise le feu du terrorisme antisémite. Son extradition d’Ottawa voilà quatre ans pour affronter la justice française, la confiscation de son passeport et une interdiction de sortie du territoire n’ont pas empêché son évasion des appels en instance.

De la mise en liberté d’un poseur de bombe présumé aux attaques contre des victimes âgées de 8 à 80 ans, le sort du judaïsme français s’assombrit de jour en jour.